Après une année 2020 bouleversée par la crise sanitaire, la relance de l’économie française est perturbée depuis plusieurs mois par des difficultés d’approvisionnement et l’envolée du prix des matières premières. Ces fortes tensions ont débuté dès 2020 et se sont accentuées en 2021, touchant l’ensemble des entreprises.
D’après l’enquête CPME menée auprès de 2060 dirigeants en mai 2021, 28% des entreprises rencontrent des difficultés d’approvisionnement tandis que 59% d’entre elles sont impactées par la hausse du prix des matières premières. La part des chefs d’entreprise issus de l’industrie et de la construction qui sont confrontés à des hausses du prix des matières premières culmine à 93% tandis qu’ils sont 69% à rencontrer des difficultés d’approvisionnement.
Face à cette situation, et alors que plusieurs secteurs peinent à relancer leur activité, la CPME a créé un groupe de travail dédié à la pénurie de matières premières et piloté par Bénédicte Caron et Joëlle Prévot-Madère, dès le mois d’avril dernier. La Confédération a ainsi formulé une SERIE DE RECOMMANDATIONS au gouvernement, diffusées le 14 juin par voie de communiqué et relayées dans les médias.
Parmi ses propositions, la Confédération plaide pour le recours à la théorie de l’imprévision. Elle préconise également que les acheteurs publics acceptent une indexation des prix et qu’ils n’appliquent pas de pénalité de retard. Autre recommandation, donner la possibilité aux entreprises du secteur privé de faire appel au Médiateur des entreprises en cas de nécessité de révision des conditions de marchés et mieux prendre en charge la rémunération des personnels mis au chômage partiel du fait de l’arrêt de l’activité faute de matériaux.
Mardi 15 juin, la CPME a participé à une réunion à Bercy qui a apporté de premières réponses. Le ministre de l’Economie a promis de diffuser une circulaire en direction de tous les acheteurs de l'Etat pour leur demander de ne pas appliquer des pénalités en cas de retard dans la livraison des marchés publics. Un comité de crise qui fera remonter les cas particuliers en cas de comportements anormaux va être immédiatement mis en place. En revanche, l'instauration d'un régime de chômage partiel n'est pas, à ce stade, envisagée.
La CPME poursuit sa mobilisation face à ce fléau qui frappe de nombreuses TPE-PME.
La presse écrite a également retransmis les propositions de la CPME :
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