Les 14 et 15 septembre, François Asselin a successivement rencontré les ministres du Travail, puis de l’Economie pour évoquer les dossiers qui concernent les PME, proposer des solutions adaptées au terrain, échanger et convaincre.
Premier entretien, avec la ministre du Travail Elisabeth Borne pour faire un tour d’horizon de l’actualité sociale.
Premier sujet abordé : le pass sanitaire. La CPME a demandé un assouplissement des règles dans les entreprises et a exprimé ses inquiétudes sur les conséquences du déremboursement du test PCR pour les salariés non-vaccinés qui travaillent dans les secteurs qui y sont soumis.
En ce qui concerne la pénurie de recrutement, Elisabeth Borne a été attentive aux solutions avancées par la CPME pour accompagner les publics les plus éloignés de l’emploi avec une mise en situation de travail et un accompagnement adapté du candidat. Un renforcement de la préparation opérationnelle à l’emploi individuelle (POEI) est à l’étude pour que les compétences du candidat soient le plus possible en corrélation avec les besoins de l’entreprise.
La Confédération a par ailleurs insisté sur les besoins d’accompagnement spécifiques pour les entreprises de moins de 300 salariés en matière de formation professionnelle et d’accompagnement RH.
La situation des jeunes, avec un taux de chômage très élevé en France, reste préoccupante. La ministre a présenté le futur « revenu d’engagement » pour les accompagner vers des métiers parfois méconnus ou non valorisés pour lesquels les professionnels ont de réelles difficultés de recrutement.
En ce qui concerne la mesure de la représentativité, la CPME a partagé sa satisfaction des bons résultats recueillis. Le ministère du Travail travaille sur l’attribution des sièges dans les différentes instances, consécutive à ces résultats. La CPME sera extrêmement attentive aux modalités déclinées par les pouvoirs publics afin d’arriver à une juste représentation des TPE-PME dans les instances paritaires.
Dernier sujet abordé, le pouvoir d’achat des salariés. La ministre a salué les très bons travaux des branches des secteurs employant des travailleurs de 2ème ligne. Elle a évoqué des travaux paritaires en cours, avec notamment la prise en compte des contraintes de certains métiers, des possibilités de promotion ou de réévaluation des salaires. La ministre a indiqué attendre ce même type de signal de la part d’autres secteurs concernés par des difficultés de recrutement, dans lesquels l’activité reprend. Pour encourager le travail des personnes avec les plus bas niveaux de salaire, la CPME a réitéré sa proposition d’augmenter les seuils d’exonérations de cotisations sociales et de défiscalisation.
Le lendemain, 15 septembre, François Asselin a rencontré Bruno Le Maire à Bercy, pour échanger sur l’actualité économique des PME.
Premier sujet évoqué, les plans de relance et d’investissements : François Asselin a rappelé la nécessité de bien différencier les deux, notamment dans leur aspect temporel et a demandé des éléments précis sur la prise en compte des PME dans ces plans. Tous les entrepreneurs, dans les territoires, doivent pleinement pouvoir en bénéficier. Les pénuries et les coûts de matières premières, ensuite. La Confédération a insisté sur les risques induits par ces difficultés et la nécessité d’accompagner les entreprises, notamment dans le cadre des marchés publics où les acheteurs ne sont pas toujours disposés à faire preuve de compréhension. Ces difficultés peuvent également se retrouver avec quelques grands donneurs d’ordres.
Les difficultés de recrutement ont été abordées en lien avec les réformes de l’assurance-chômage et de la formation professionnelle, de l’intéressement et de la participation.
Bruno Le Maire, a également évoqué les augmentations salariales à mettre en œuvre dans certaines branches. François Asselin a précisé que ces augmentations sont déjà mises en place dans certaines entreprises, mais que les tensions sur les marges sont telles que toutes ne peuvent pas se le permettre.
Enfin, la CPME a défendu des propositions pragmatiques sur deux thèmes :
Le prêt participatif, il faut le faire évoluer en proposant que la loi précise une formule de calcul qui, selon la durée du prêt participatif, fixerait le montant qui serait à considérer comme quasi-fonds propres, mais également en demandant que le dispositif soit disponible sur deux années supplémentaires.
Sur le plan indépendants, la CPME a édité, en mars 2021, une série de PROPOSITIONS POUR ACCOMPAGNER LES INDEPENDANTS DANS LA REPRISE (protection de la résidence principale, allègement du coût des transmissions d'entreprises, considérer la crise Covid-19 comme cas de force majeure...) et éviter de les faire tomber dans la misère. Il conviendra que LE PLAN INDEPENDANTS, dont les principales mesures ont été annoncées ce jeudi 16 septembre par le président de la République, soit maintenant mis en application au travers du texte de loi présenté au Parlement. La CPME sera particulièrement attentive à ce que ces annonces soient suivies d'effets.
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